L’intelligence émotionnelle est un important facteur de réussite professionnelle et un atout de taille lorsqu’il est question de gestion et surtout de leadership. L’intelligence du cœur est toute aussi importante que l’intelligence de tête et, bonne nouvelle, elle se développe!
Quels sont les signes qu’un gestionnaire gagnerait à développer son intelligence émotionnelle, soit cet ensemble d’habiletés permettant à un individu de générer, reconnaître, exprimer, comprendre et évaluer ses propres émotions et celles des autres de manière à orienter ses pensées et actions pour ainsi affronter de manière optimale les exigences et pressions de l’environnement?
Voici plusieurs signes (19 pour être exact) à explorer: plus vos gestionnaires les cumulent, plus ils gagneraient à développer leur intelligence émotionnelle!
1- Ne se connaît pas bien
Un gestionnaire qui se dit d’une certaine manière mais dont les comportements pointent vers l’inverse est signe qu’il ne se connaît pas très bien! Est-il conscient de ses forces et faiblesses? Diffèrent-elles considérablement de celles constatées par ses pairs?
2- Ne maîtrise pas bien ses émotions
Attaque-t-il les autres? Prend-t-il des décisions rapides et émotives? Fait-il usage fréquent de stéréotypes? A-t-il tendance à perdre son sang-froid et à ne pas prendre la responsabilité de ses actes?
Dans l’affirmative, c’est signe qu’il ne maîtrise pas très bien ses émotions et qu’il gagnerait à développer cette habileté ainsi qu’à mieux gérer la pression.
7 signes d’épuisement professionnel
En tant que professionnels des ressources humaines, gestionnaires ou employés, l’importance de maintenir le bien-être des employés devrait toujours être une priorité. Si l’un des atouts les plus précieux d’une compagnie est ses employés, cela veut dire que les obstacles à leur bien-être et à leur bonne santé peuvent nuire au succès global de l’entreprise.
3- N’est pas conscient que ses réactions affectent les autres
C’est une chose de contrôler ses émotions, mais c’est une toute autre chose de percevoir comment nos réactions affectent les autres. Votre gestionnaire en est-il conscient? Est-il capable de reconnaître sa part de responsabilité dans un conflit?
4- Ne fait pas preuve d’humilité
Faire preuve d’intelligence émotionnelle demande une certaine dose d’humilité pour se regarder en face, avoir le courage de s’ouvrir aux autres en toute transparence et pour affronter les vraies choses dans le respect de son entourage.
Est-il réceptif lorsqu’il s’agit de parler de ses lacunes? Disposé à apprendre de ses erreurs? À la recherche de rétroactions véritables sans toutefois en dépendre?
5- Ne connaît pas ses valeurs fondamentales
La maîtrise de soi nécessite la connaissance de ses propres valeurs fondamentales, soit des éléments pour lesquels le compromis n’est pas une option. Votre gestionnaire est-il en mesure de verbaliser ses valeurs fondamentales? Se reflètent-elles dans ses actions?
6- N’est pas motivé
Les individus affichant un fort degré d’intelligence émotionnelle sont habituellement motivés, ils sont disposés à différer les résultats immédiats au profit du succès à long terme, ils sont productifs et poursuivent leurs objectifs avec ténacité, effort et engagement.
Votre gestionnaire est-il en mesure de verbaliser ce qu’il aime dans sa carrière? A-t-il besoin d’être motivé? Est-il motivé à être un leader? Ses employés sont-ils motivés?
Comment faire une évaluation de la motivation
“Comment puis-je motiver mes employés?” Cette question ancestrale a surement été posée par tous les gestionnaires du monde! Ne serait-ce pas magnifique s’il n’y avait qu’une simple réponse facile à cette question? Malheureusement, comme plusieurs gestionnaires sauront vous confirmer, cette réponse magique n’existe pas.
7- Manque d’optimisme
À la base de la motivation se trouve la capacité de focaliser sur le positif devant les problèmes et obstacles. Votre gestionnaire est-il optimiste et orienté vers les solutions?
8- Manque d’empathie ou de bienveillance
Que dire de cette magnifique capacité, essentielle au leadership, de se mettre dans la peau des autres! Demandez à vos gestionnaires de se mettre dans la peau d’une tierce partie et jugez par vous-même.
Est-il un bon juge de caractère? Est-il motivé à développer les membres de son équipe? Fait-il de la rétraction constructive avec les membres de son équipe? Est-il à l’écoute des besoins des autres?
9- Est centré sur lui-même
Fait-il souvent usage du « Oui mais MOI … » pour justifier un comportement ou parler d’un conflit? Parle-t-il plus souvent de comment les choses l’affectent personnellement davantage de comment les autres peuvent être affectés? Est-il trop sensible au refus et à la critique? Est-il rancunier?
10- Manque de sens politique
Pour faire preuve de sens politique, il est essentiel de pouvoir se mettre dans la peau des autres et, surtout, de s’ajuster en conséquence et donc de faire preuve d’intelligence émotionnelle. Qui est sourd face aux enjeux de son milieu organisationnel aura beaucoup de difficulté à s’adapter de manière appropriée.
Est-t-il trop fonceur? Minimise-t-il l’importance du jeu politique? Est-il trop orienté vers les résultats? A-t-il une trop grande soif de pouvoir? Ses comportements sont-ils trop politiquement motivés? Manque-t-il d’éthique professionnelle? Est-il victime du jeu politique n’ayant su le décoder? Fait-il d’importantes erreurs politiques?
11- Éprouve de la difficulté à lire les signes non-verbaux
Faites le test lors d’une discussion avec un gestionnaire quant à sa capacité à lire votre langage non-verbal et à s’ajuster en conséquence. Jouez avec vos expressions faciales et corporelles pour voir ses réactions.
Devant vos signes d’incompréhension s’ajuste-t-il? Devant votre fermeture corporelle, s’ajuste-t-il?
Comment améliorer le rendement des employés
Une question des plus brûlantes qui a fait l’objet de recherches depuis des décennies est: comment améliorer le rendement des employés? Je suis sûre que vous avez tous essayé différentes approches et certains ont eu du succès, tandis que d’autres n’auront pas eu autant de chance.
12- N’est pas conscient de son propre langage non-verbal
Qu’en est-t-il de son propre langage corporel? Est-il conscient de son impact sur le rendement des employés? A-t-il tendance à adopter un langage corporel de fermeture? Y-a-t-il une discordance entre ce qu’il prêche et comment il se comporte?
13- Ne prend pas la responsabilité de ses actions
Est-il imputable lorsque ses comportements blessent ou nuisent aux autres ? A-t-il tendance à blâmer les autres pour les erreurs, fautes ou mauvaises décisions? Admet-il ses erreurs et fait-il face aux conséquences? Arrive-t-il à dire non sans tergiverser?
L’imputabilité est essentielle au leadership et à l’intelligence émotionnelle.
14- Ne gère pas bien les conflits
Leadership rime avec gestion optimale des conflits. Les conflits sont-ils adressés avec diplomatie? Perdurent-ils? Est-ce souvent la faute des autres? En général, la résultante est-elle gagnante pour tous?
15- Ne communique pas bien
L’intelligence émotionnelle s’appuie sur les habiletés sociales et la communication y occupe une place de taille, et un leader doit savoir communiquer avec brio. Est-ce le cas? Gagnerait-il à améliorer d’importants aspects de sa communication?
16- N’écoute pas
Si vous constatez qu’un gestionnaire ne vous écoute pas, il est probable qu’il fasse de même avec autrui. L’écoute est essentielle à plusieurs niveaux mais surtout pour développer l’intelligence émotionnelle.
Votre gestionnaire écoute-t-il jusqu’au bout? Coupe-t-il la parole? Est-il en mesure de résumer vos propos? Est-il facilement distrait? Parle-t-il plus qu’il écoute? Maitrise-t-il les silences?
Programme de reconnaissance des employés: 6 conseils
De nos jours, les conversations professionnelles se tournent souvent vers des sujets comme rendre les employés plus productifs, efficaces, fructueux et fidèles. Comment augmenter notre taux de rétention? Comment engager les meilleurs? Comment est-ce que je peux mieux gérer mes employés? Moi, moi, toujours MOI!
17- Ne laisse pas les autres briller
Est-il en mesure de laisser briller les autres ou désire-t-il toujours être le centre d’attention? Cherche-t-il toujours à être sous les feux de la rampe au détriment des membres de son équipe?
18- N’exprime pas sa reconnaissance
À la base du leadership se trouve la capacité de motiver les autres par la reconnaissance. Est-ce le cas?
Questionnez ses employés et vous aurez des réponses!
19- A peu d’intuition
Les émotions nous aident à faire les bons choix et prendre les bonnes décisions, mais à la condition essentielle qu’on les laisse s’exprimer sans nous envahir. Dans les situations complexes, en cas d’urgence ou de danger, les émotions seraient plus efficaces que l’esprit rationnel.
L’intuition est d’autant plus importante dans un contexte de gestion puisqu’il est souvent essentiel d’agir sans nécessairement connaître la réponse.
Au final, pour aider vos gestionnaires à développer leur intelligence émotionnelle, élément nodal de la réussite professionnelle et condition essentielle au leadership, il suffit tout simplement de les aider à mieux se connaître, ainsi qu’à mieux comprendre et gérer leurs émotions et celles des autres pour mieux interagir avec eux!