Quel est le lien entre stress et bonheur ? Le stress est l’expression de la peur tandis que le bonheur est issu de la joie qui perdure. La joie s’installe en l’absence d’émotions négatives telles que la colère, la tristesse et la peur. Dans ce contexte, comprendre et gérer son stress et ses émotions favorise le bonheur.
C’est quoi le stress ?
La peur est une émotion essentielle dont le rôle est de nous protéger. Elle s’exprime par le stress. Face à un danger, la peur nous incite à 3 réactions instinctives et universelles : fuir, attaquer, ou paralyser. Ces réponses, autrefois vitales pour assurer la survie de l’humanité face aux prédateurs, nous servent-elles encore aujourd’hui ?
De nos jours, la probabilité de rencontrer un ours prêt à nous dévorer au coin de la rue est quasiment nulle. 90 % de nos peurs sont désormais imaginaires et donc le fruit de nos pensées. Seulement 10 % sont bien réelles. Cela signifie que le stress d’aujourd’hui se déclenche principalement lorsque nous anticipons le pire, que nous racontons des histoires qui finissent mal et qui se résument souvent à deux scénarios : "je vais échouer" ou "je vais décevoir les autres".
Le problème est que notre cerveau ne fait pas la distinction entre la menace d’un ours prêt à nous attaquer et la peur de l'échec ou de la déception. Dans les deux cas, il se protège de la même manière par des mécanismes de lutte, de fuite ou de paralysie. Ces réponses instinctives sont toutefois très peu adaptées aux peurs imaginaires.
C’est quoi une réaction de fuite au travail ?
La fuite se manifeste par la tendance à « ne pas faire » quelque chose ou à éviter d'agir. Au travail, c’est la tendance à procrastiner ou reporter une action, à se donner toutes les excuses possibles pour ne pas faire quelque chose, à anticiper tous les problèmes pour éviter d’avancer, à attendre la solution plus que parfaite avant de se lancer ou à se concentrer sur des tâches insignifiantes au lieu de s’attaquer à l'essentiel.
Qu’est-ce qu’une réaction de lutte au travail ?
Une réaction de lutte au travail se manifeste souvent par la tendance à « trop en faire ». Lutter c’est s’imposer la perfection ou l’exiger des autres, c’est un très fort sens du devoir, c’est essayer de tout maîtriser ou encore de tout contrôler et c’est aussi « attaquer » les autres, les critiquer ou chercher à gagner ou à avoir raison.
Trouver le bon équilibre
Fuir ou lutter occasionnellement est normal et n’entraîne généralement pas de grandes conséquences. Cependant, le faire trop souvent ou de manière excessive et prolongée peut devenir problématique. Pourquoi ?
À force de lutter ou de fuir, notre cerveau rationnel finit par développer des croyances qui renforcent nos comportements de protection. Ce qui commence par une pensée occasionnelle devient une conviction profonde avec le temps et à force de répétition. Une conviction profonde c’est vraiment plus difficile à relativiser qu’une simple pensée!
Les conséquences d'une lutte ou d'une fuite excessive
Lorsque la peur guide nos actions, nous perdons une liberté essentielle : celle de choisir. Nous n'agissons plus pour devenir la personne que nous souhaitons être, mais par protection pour éviter l'échec ou la déception. Cela nous empêche non seulement d'être authentiques, mais aussi de développer pleinement notre potentiel.
Trop souvent fuir ou éviter de faire ce que nous voudrions faire nuit à la confiance en soi parce qu’en ne se donnant pas la chance de réussir on finit par s’en croire incapable. Une croyance qui ne reflète bien évidemment pas la réalité.
À l’inverse, trop faire d'efforts peut nuire à l'estime de soi. S’imposer la perfection ou un idéal inatteignable, c’est s’imposer de devoir toujours en faire plus avec comme résultante l’impression de ne jamais en faire assez pour avoir de la valeur, pour être fier de soi. Encore une fois, il s’agit d’une croyance et non de la réalité.
Comment éviter que la peur dicte nos choix ?
Nos pensées provoquent une réaction physique, telle qu'une accélération du rythme cardiaque, une sensation de nœud à l'estomac ou des poings serrés, ce qui conduit à une réponse de protection : la lutte, la fuite ou la paralysie.
Il est possible de reprendre le contrôle de nos choix en relativisant nos pensées. Cela consiste à prendre conscience des histoires négatives que nous nous racontons, à les mettre en perspective, à prendre du recul ou à les remplacer par des récits plus positifs, tels que rêver à la réussite au lieu d’anticiper l’échec.
Il est aussi possible de reprendre le contrôle de nos choix en travaillant nos réactions physiques. La respiration, par exemple, est un excellent moyen de désactiver la réponse de stress. En respirant profondément, nous aidons notre corps à retrouver un rythme cardiaque normal, ce qui tempère les réactions instinctives de lutte, de fuite, ou de paralysie.
Pourquoi la respiration est-elle si efficace ? C’est un signal universel pour le cerveau. Face à un prédateur prêt à nous dévorer, personne n’est capable de respirer calmement. Ce n'est qu'une fois le danger passé, que l’ours s’en est allé, que votre respiration pourra reprendre un rythme normal. Notre cerveau comprendra alors que nous sommes en sécurité. Ce mécanisme est inscrit en nous, tout comme les réponses de lutte, de fuite, et de paralysie.
Ajoutez à la respiration une bonne dose de rire pour évacuer les trop-pleins d’émotions. Pratiquez une activité physique pour respirer à pleins poumons et faire le plein d’hormones du bonheur. Intégrez la bienveillance, l'entraide et l'empathie dans votre quotidien pour renforcer l'estime de soi. Vous obtiendrez alors une formidable recette contre le stress.
L’idée ici est de simplifier le concept de stress pour mieux le comprendre. Néanmoins, face à des niveaux élevés de stress sur de longues périodes et des croyances bien ancrées, il est souhaitable de se faire accompagner par des spécialistes.
Pour mieux comprendre ses déclencheurs de stress ou ceux des membres de son équipe, la connaissance de soi par la psychométrie est une solution particulièrement adaptée.